27mars2022

Le théâtre rhétos 2022

« Ce week-end, les rhétos du Collège Notre-Dame de Gemmenich présentent deux pièces de théâtre sur l’immigration italienne.

Ce samedi et dimanche, les rhétos du Collège Notre-Dame de Gemmenich joueront deux pièces de théâtre mises en scène par la Compagnie du Sud (caserne Fonck). C’est une tradition respectée depuis des décennies dans l’établissement. « C’est un exploit à chaque fois: en deux mois et demis des gosses qui n’ont jamais joué de pièce sont sur scène », commente Marie-France Smets, professure d’histoire parmi les six encadrantes de cette année (Monika Lehnen, Anne-Sophie Halkin, Vivianne Debougnoux, Adeline Heyeres et Audrey Parotte). Mais cette fois-ci, l’événement a une saveur particulière toute d’abord parce que cela fait cinq and qu’il est attendu. « Dès 2017, on est allées voir une première fois En Cie du Sud jouer Montenero et Les fils de Hasard, Espérance et Bonne Fortune. Séduites, on est allées la revoir avec nos élèves l’année d’après, mais ils ont été paniqués par l’ampleur de ces pièces. Puis, il y a eu le Covid et donc cette année, après les avoir vues cinq années de suite, on s’est dit on les fait! » raconte Vivianne Debougnoux, secrétaire de direction, « Au final, on a un groupe de rhétos extraordinaire qui nous fait le cadeau de réaliser ce projet » Et il le fait très bien! ». En effet, depuis novembre, trente élèves de 17 à 18 ans, acteurs ou machinistes, répètent deux fois par semaine (voire trois pour la dernière ligne droite). La compagnie liégeoise à quant à elle directement donné son accord pour cette reprise, neuf membres seront d’ailleurs présents à la première représentation.

Des pièces « engagées »

L’édition est singulière également par sa thématique, l’immigration, cruellement d’actualité. « C’est la première fois que l’on aborde un sujet de société avec une pièce plus engagée. La tradition est plus aux pièces humoristiques », explique Anne-Sophie Halkin, professeure d’éducation physique. Montenero et Les fils de Hasard, Espérence et Bonne Fortune, racontent ainsi l’arrivée d’Italiens en Belgique après la Seconde guerre mondiale, leurs difficultés, le travail dans les mines, les problèmes d’intégration. « Ce ne sont pas des dialogues, il y a beaucoup de monologues qui partent de vrais témoignages d’immigrés italien, qui sont entrecoupés de chants… en italien. » En plus d’incarner ces personnages, certains élèves (et même trois professeures) chantent et jouent des instruments pour reprendre une partie de la bande-son en direct. Après ce week-end, les élèves joueront encore mardi et mercredi après-midi, respectivement devant les 6e primaires et les personnes âgées de maisons de repros de la commune. »

 

France Fouarge, L’Avenir

 

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